Un Mchangama parmi les 145 personnalités participant à la très discrète conférence de Bilderberg qui s’est tenue du 31 mai au 3 juin à Chantilly, en Virginie près de Washington aux États-Unis.
Jacob Mchangama, tout juste trentenaire, né d’un père Comorien et d’une mère Danoise, est une figure montante dans les très hautes sphères d’influence euro-américaines. Ce jeune Danois classé, en 2011, 9ème sur la liste des 100 personnalités les plus influentes dans le débat public de son pays doit savourer la distinction d’être sélectionné pour faire parti de la cuvée 2012 du club très fermé de Bilderberg.
Ce nom ne vous dit peut-être pas grand-chose. Pourtant, cette « informelle » rencontre annuelle qui réunit l’élite des décideurs et des communicants de l’Occident, est considérée par certains comme le lieu où se conçoivent les grandes orientations qui guident les politiques américaines et européennes
Lancée dans les années 1950, le « groupe Bilderberg » rassemble traditionnellement des acteurs les plus influents du monde économique, politique, militaire, diplomatique et médiatique, qui débattent des grands enjeux du moment. Durant trois jours cette haute élite euro-américaine se réunit pour discuter de questions politiques, économiques et sociétales. Pas de résolution, ni photo de famille, pas de communiqué de presse. Une stricte confidentialité qui nourrit toutes les supputations à l’égard de ce groupe dont certains n’hésitent pas à qualifier de gouvernement mondial et de «complotiste ».
C’est un cénacle qui intrigue et fait peur. Certains observateurs affirment que ce groupe a décidé de la guerre en Irak, celle en Afghanistan, ou encore qu’il a donné sa bénédiction à Barack Obama pour briguer la présidence des Etats-Unis. Le Bilderberg 2012 est présidé par le Français Henri de Castries, PDG d’Axa, numéro un de l’assurance dans le monde. On y trouve les directeurs des grandes sociétés pétrolières, des chefs militaires, des présidents des des commissaires de l’Union Européenne, des ministres de finances etc…
Malgré la participation des représentants des journaux les plus influents de la planète, réputés être les modèles de la presse libre, aucun article ne paraît dans leurs colonnes après la conférence. Cette 60ème Bilderberg débattait notamment sur « les relations transatlantiques, l'évolution du paysage politique en Europe et aux États-Unis,
l'austérité et de croissance dans les économies développées, la cybersécurité, les enjeux énergétiques, l'avenir de la démocratie, la Russie, la Chine et le Moyen-Orient ».
En prenant part à cette réunion, Mchangama Jacob, qui est directeur des affaires juridiques du CEPOS au Danemark intègre ainsi la cour des grands. Ce fils de l’ancien président de l’Assemblée nationale des Comores et président de la Fédération Comorienne des Consommateurs, Mohamed Saïd Abdallah Mchangama est de ceux qu’on appelle des hommes d’influence. Même si ce jeune refuse encore les appels des partis politiques, il n’est pas impossible qu’il occupe dans l’avenir des fonctions de haut niveau dans son pays. Avant d’occuper ces actuelles fonctions, Jacob Mchangama a travaillé comme avocat dans des cabinets d’affaires, dont Evershed plus grand cabinet d’affaires européen, où il s’occupait de « merger et aquisitions » (fusions et acquisitions de société). Ses articles sont publiés dans le Wall Street Journal, le Times de Londres, National Review, The Australian, South China Morning Post, Hurriet (Turquie), Jerusalem Post, Daily news (Egypt), China News et d’autres. Il est un commentateur fréquent des medias audio-visuels scandinaves, de Voice of Russia, CBS. Ses travaux sont cités dans The Economist, Courrier International, Reason.
Les Comoriens, à l’image des Kenyans avec Barak Obama devenu premier président noir des Etats Unis, peuvent rêver de voir, un jour, un de leur descendants occuper des hautes responsabilités au royaume du Danemark ou à tout autre haut poste du monde occidental. On sait que Jacob Mchangama est très lié à son père dont la photo orne sa page Facebook. M. Mchangama père à qui nous avons demandé ce qu’il savait de la participation de son fils à Bilderberg et ce qu’il ressentait a décliné notre demande.
Le forum annuel Bilderberg a été inauguré en mai 1954 à Oosterbeek aux Pays-Bas, lors d'une réunion à l'hôtel Bilderberg (d'où son nom). Il est au centre de plusieurs controverses du fait de sa non-médiatisation et du caractère confidentiel du bilan des conférences.